Accueil Sport  Impact du Covid 19 sur le monde du sport: des ravages !

 Impact du Covid 19 sur le monde du sport: des ravages !

Pertes économiques dans tous les sports et pour tous les clubs, ici et ailleurs.

L’épidémie du coronavirus continue de progresser en Tunisie, et partout dans le monde. Et en plus des problèmes de santé et de sécurité qu’il engendre, le virus a également d’importantes répercussions économiques qui ne sont pas moins horribles.

Le sport, désormais une force économique majeure, n’y échappe pas. La suspension de tous les championnats, qui s’est finalement imposée devant l’ampleur de l’épidémie du Covid-19 a terrorisé le monde du sport et du football plus particulièrement.En effet, les conséquences économiques de l’arrêt de tous les championnats  et surtout l’incertitude de terminer les saisons en cours  inquiètent tous les acteurs sportifs professionnels partout dans le monde.

Au manque à gagner direct pour les clubs, il faut ajouter les pertes indirectes. Toutes les entreprises prestataires de services opérant dans le sport se retrouvent dans une situation compliquée. Personne n’est à l’abri.

Et il y a donc un risque dévastateur pour les emplois. Tous les sports sont concernés par ces menaces. Il y aura aussi des dégâts pour les fabricants d’articles et de matériel de sport qui ne sont plus en mode fournisseurs. C’est l’ensemble de la filière sport qui souffre. Et puis, il y a aussi toutes les activités générées autour des stades et des salles qui s’éteignent.

Les clubs professionnels ne sont pas les seuls à souffrir. Nombre de clubs amateurs sont en déroute, faute d’événements et de quelques revenus qui alimentaient les caisses.

Pertes colossales

En Europe, en cas de non- reprise des championnats, les clubs anglais de Premier League seraient les plus lourdement touchés avec des pertes de l’ordre de 1,15 à 1,25 milliards d’euros, selon une étude de Kpmg (un réseau international de cabinets d’audit et de conseil).

Suivent ensuite les Espagnols de la Liga (800 à 950 millions d’euros), les Allemands de la Bundesliga (650 à 750 millions d’euros) et les Italiens de la Série A (550 à 650 millions d’euros).

Cette étude prévoit une perte de 150 à 200 millions d’euros en termes de droits TV, 100 à 140 millions de manque à gagner sur les partenariats, ainsi que 50 à 60 millions de pertes en termes de billetterie et de prestations autour des matchs.

Pareil pour la Tunisie

En Tunisie, où les choses sont déjà  mal arrangées, compte tenu de la mauvaise gestion, les clubs vont également souffrir. Seule une poignée de clubs arrivera à s’en sortir de ce cauchemar avec un minimum de dégâts. Ce qui fera la différence, c’est leur solidité financière, ou plus précisément leurs fonds propres ( les présidents en premier lieu) . Si l’EST, par exemple, soutenue financièrement par son président, peut atténuer le choc, que dire en revanche des autres clubs, comme la JSK, l’ESM, l’UST ou même le Club Africain ?  Il y aura certainement des conséquences désastreuses. Il faut que les clubs trouvent des marges de manœuvre pour traverser cette crise . Et puis, il y a une autre chose importante et déterminante dans ce contexte : nos clubs ne sont pas considérés comme des entreprises économiques et ne bénéficient pas ainsi du soutien de l’Etat. Hormis les modestes dons du ministère de la Jeunesse et des Sports et de quelques fédérations, les clubs vont se retrouver seuls face à leur destin. 

Les valeurs marchandes en chute libre

La pandémie du coronavirus affecte fortement l’industrie du football. Selon les données de l’Observatoire du football (Cies), la valeur des transferts estimés des joueurs au cas où plus aucun match ne serait disputé et aucun contrat ne serait renouvelé jusqu’à fin juin, va connaître une chute libre. Selon la même source, la plus forte perte concerne les footballeurs âgés avec des contrats relativement courts et ayant peu joué cette saison.  En se basant sur les données de cette étude, l’ampleur de la baisse varie selon divers facteurs, comme l’âge des joueurs, la durée du contrat, la trajectoire de carrière et les performances récentes. Ce faisant, la valeur marchande de la majorité des joueurs tunisiens,  déjà modeste et loin des standards internationaux, va  reculer d’une manière bien remarquable. La valeur estimée de l’international Tunisien de Saint-Étienne, Wahbi Khazri , déjà en mauvaise passe cette saison, a diminué depuis le début de l’épidémie pour passer de 12 millions d’euros en janvier 2020 à 9 millions d’euros en mars 2020. Personne n’est donc à l’abri. Les conséquences économiques de cette épidémie sur le sport sont vraiment horribles.

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Charger plus par Mohamed Ali Arfaoui
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